La famille des Moirés …
Ce sont des papillons de montagne dont la plupart vivent dans les Alpes. Seules 7 espèces sont connues en Auvergne. Ils sont caractérisés par leur aspect sombre et chatoyant, aux couleurs changeantes.
L’effet moiré est dû aux structures microscopiques des écailles qui diffractent la lumière.
Vus par le dessus ils se ressemblent tous : bruns avec de larges taches oranges contenant de petits « yeux » (ocelles) souvent pupillés de blancs.
L’observation du dessous des ailes facilite l’identification :
Le Moiré ottoman :
Le dessous des ailes postérieures du Moiré ottoman, gris avec de larges bandes brunes, est assez caractéristique et permet de le distinguer des autres espèces qui peuvent voler aux alentours…
Pourquoi ottoman ?
Ce papillon a été découvert et nommé dans ce qui était à l’époque l’empire ottoman où il a été principalement étudié.
Répartition mondiale du Moiré ottoman. Source INRP, Museum National d’Histoire Naturelle.
Sa curieuse répartition en France…
Voici la répartition française du Moiré ottoman d’après Tristan Lafranchis, Papillons de France 2014.
Dans la banque de données FauneAura, toutes les observations de Haute-Loire ces vingt dernières années ont été faites dans le massif du Mézenc, sauf deux, déjà anciennes, qui ont été notées en Margeride (Chanaleilles).
C’est donc un papillon très localisé mais dans le massif du Mézenc il peut être abondant dans les prairies, les grandes clairières et les lisières de forêts entre 1100 et 1500 m d’altitude…
Pour l’observer ?
Ce moiré ne vole que quelques semaines, au coeur de l’été (juillet-août), en une seule génération.
Les chenilles ont une croissance très lente, sur un ou deux ans et passent donc l’hiver le long d’une tige, à la base d’une graminée qui sera sa plante nourricière.
joli papillon.
reverrons nous le temps des papillons (et toutes sortes d’insectes sautants) s’envolant quand nous traversions une prairie?
Super le moiré ottoman! Mais comment ses chenilles font elles pour survivre à la base de leur plante nourricière à la saison hivernale? Surtout dans les massifs du Mezenc ou de Margeride où les températures peuvent être « polaires » ? Ne s’enfoncent-elles pas dans le sol assez profondément ? Et a t’on une explication à cette répartition nationale fort « curieuse »?
La plupart des papillons passent l’hiver sous forme d’oeuf, de chenille ou de chrysalide sans pour autant s’enfoncer dans le sol. Leur liquide corporel contient des molécules « antigel »…
Quant à la répartition en France : je n’ai pas d’explication…