Janvier 2024
La plupart des papillons passent l’hiver sous forme de chenille ou de chrysalide dont le développement est bloqué, biens à l’abri, notamment dans la litière du sol. Seules quelques espèces tentent l’expérience de l’hiver à l’état adulte.
Une baisse dangereuse de la température…
Contrairement aux mammifères les papillons n’ont pas de système leur permettant de maintenir constante leur température corporelle. Celle-ci décroît donc en même temps que la température externe.
Cet abaissement de la température permet au papillons (et aux chenilles aussi par ailleurs) d’entrer en « diapause », une forme de ralentissement des activités cellulaires , réduisant drastiquement la consommation d’énergie.
Et pourtant ils ne gèlent pas !
Au fur et à mesure de l’approche de l’hiver ces insectes accumulent des composés chimiques appelés « cryoprotecteurs », de véritables antigels qui abaissent le point de congélation des fluides corporels et préviennent ainsi la formation de cristaux de glace qui seraient dommageables aux cellules.
Chez nous, en plus du Citron, plusieurs espèces passent l’hiver à l’état adulte. Ils appartiennent à la famille des Vanesses. On pourra éventuellement les rencontrer dans des abris de fortune : buissons touffus, creux des arbres, tas de bois, et même dans les granges et les greniers des maisons.
Et sans surprise ce seront bien sûr les premiers à voler au tôt printemps et même parfois lors de journées plus douces en hiver…
Les avez-vous observés ?
Le Vulcain (Vanessa atalanta) est en principe une espèce migratrice qui passe l’hiver dans le bassin méditerranéen. Toutefois des adultes hivernent dans certaines régions de France aux hivers doux, et avec le réchauffement climatique on peut s’attendre à ce qu’ils soient de plus en plus nombreux à passer l’hiver au pays des Sucs…. à surveiller !
Vous pouvez signaler vos observations hivernales de papillons, surtout s’il s’agit d’espèces moins courantes comme le Morio et pourquoi pas le Vulcain sur le portail de la faune en Auvergne Rhône-Alpes :