Juillet 2023
On les trouve dans les landes à l’étage montagnard…
Bruyères et myrtilles forment des landes à l’étage montagnard de nos sucs, Meygal et surtout massif du Mézenc.
Le sol de ces landes est pauvre, très acide, à faible disponibilité en nitrates, donc en azote, ce qui limite la croissance des végétaux. Les myrtilliers se sont adaptés à ces conditions en formant au niveau des racines une association avec des bactéries capables de fixer l’azote de l’air qui circule dans le sol et de le rendre utilisable par la plante.
Il y a deux sortes de myrtilles…
Différentes par le feuillage, par les fleurs et par les fruits.
Le feuillage :
- Les feuilles vert jaune de la myrtille « classique », la plus courante .
Nom scientifique : Vaccinium myrtillus.
- Les feuilles d’un vert bleuté de la myrtille dite « des marais », bien qu’elle ne fréquente pas tellement les marais dans notre région…
Nom scientifique : Vaccinium uliginosum.
Les fleurs :
Les clochettes de la myrtille.
Les clochettes de la myrtille des marais.
Les fruits :
Les fruits charnus, nombreux et sucrés de la myrtille.
Les fruits charnus mais beaucoup plus clairsemés et beaucoup plus fades de la myrtille des marais.
Au niveau du département la myrtille des marais est localisée sur certains sucs du massif du Mézenc.
Et comment passe-t-on de la fleur à la myrtille ?
Bonne dégustation…
la myrtille , fruit sucré ! on n’a pas la même notion du « sucré »…si on n’ajoute pas du sucre (et en quantité …) à une tarte à la myrtille, c’est un dessert difficile!
Bonjour Michèle
Merci une fois de plus pour ces merveilleuses informations qui nous permettent de ne pas nous déplacer dans la nature comme « des valises », ou plutôt « des sacs à dos ».
N’étant pas en mesure de répondre à la question, je voudrais simplement en profiter pour dire que dans mon enfance (il y a longtemps) on appelait les fruits de ces arbrisseaux des airelles, dont l’étymologie vient du latin atra = noir (et non rouge ! comme l’affirment de prétendus savants). Puis, progressivement autour des années 70, on s’est fait plumer par les nordistes avec la généralisation du mot myrtille : les botanistes ont fait de airelle un nom de genre, et de myrtille un nom d’espèce. Dans l’usage, airelle est (ou était ?) le terme du Midi et des Cévennes, myrtille celui du Nord. Et puisqu’on me donne la parole :), j’en profite pour faire de même avec fayard c/ hêtre. Dans le sud, on ne trouve jamais de toponyme basé sur le mot hêtre, mais toujours ceux issus du latin fagus, d’où les innombrables La Faye, La Fage, La Fayette !, le Fau, Fayard. Alors svp, ne délaissons pas ces vieux mots qui font partie de nos racines.
Prendre une glace aux airelles à l’ombre d’un fayard, c’est top !
Michel La+
Bonjour Michele et merci pour ces connaissances que tu nous livres si généreusement e esthétiquement !Que dirais tu de l' »airelle »?? il m’a fallu devoir traduire le terme allemand « Heidelbeere » pour apprendre que les airelles n’étaient pas des myrtilles !!!(pour info lorsque j’étais petite on allait cueillir des « airelles » qui en fait étaient des myrtilles !!!décidément, comme pour les « balais »-genêts, nos ancêtres prenaient les dénominations à la légère !!!!