Le chant du Milan royal

Les trémolos de l'un de nos plus beaux rapaces...

Mai 2024

Qui n’ a pas entendu ces sifflements stridents aux modulations plaintives, presque humaines, souvent juste au-dessus des maisons…..

Levez le nez et écoutez :

C’est le chant du Milan royal, l’un des plus grands de nos rapaces diurnes, que l’on entend fréquemment pendant toute la période de reproduction.

Comment reconnaître le Milan ?

Photo Jean-Pierre Boulhol

Même de loin il est facilement identifiable :

  • par sa taille et ses longues ailes étroites : entre 1,75 m et 1,95 m d’envergure…. La buse , avec ses ailes arrondies, ne dépasse pas les 1,30 m !
  • par sa longue queue roussâtre, profondément échancrée. La queue « fourchue » est l’apanage des Milans.
  • par les coloris roux plus ou moins vifs distribués sur son plumage et ses deux belles taches blanches bien visibles sous les ailes.

Où l’observer ?

Même si les Milans construisent leurs nids dans un bosquet des grands arbres , ce ne sont pas des oiseaux forestiers. Ils affectionnent les terrains découverts où ils flânent, planent, louvoient, à la recherche de proies si possible faciles à attraper. Ils ne dédaignent pas les restes d’animaux morts en tout genre.

Ainsi on les observe quelquefois par dizaines au-dessus d’un pré fraîchement fauché à la recherche des campagnols…

Photo Marine Schmitt

Expérience de barbecue…

Tentez lexpérience suivante lors de votre prochain barbecue : déposez un petit bout de viande ou un reste de poulet , bien en évidence, si possible un peu en hauteur pour qu’il soit bien visible, à 20 ou 30 m de votre terrasse, surtout si un Milan tournoie à proximité…. et … faites nous part de vos observations… !

Des milans, tels des vautours, qui ont certainement repéré quelque reste de charogne !! Photo Gérard Gardès

Et en hiver ?

Dans notre région le Milan royal est un migrateur partiel : un certain nombre d’individus affrontent nos hivers s’ils ne sont pas trop rigoureux (la photo ci-dessus en est la preuve…), se contentant de s’éloigner lorsque la couverture neigeuse est importante et durable.

Ils aiment alors à se regrouper en dortoirs le soir venu, pour se disperser le lendemain.

Petit dortoir de Milans, près d’Yssingeaux, en décembre. Photo Jean-Pierre Boulhol.

L’autre Milan…

Très abondant dans le bassin de Brioude où il établit de véritables colonies dans les forêts alluviales du bord d’Allier, le Milan noir est plus sporadique dans la région des Sucs.

Photo Jean-Pierre Boulhol

La taille un peu plus petite, la coloration uniformément sombre et la faible échancrure de la queue, à peine visible lorsqu’elle est étalée, permettent de le distinguer du Milan royal.

Le Milan noir est un migrateur au long cours : il déserte complètement le pays pour hiverner en Afrique tropicale… et revenir dès la fin du mois de mars.

3 commentaires

  1. Bonjour Michèle ! Un blog magnifique que je parcours avec plaisir depuis que l’une de vos connaissances me l’ait indiqué … Continuez et poursuivez ce travail magnifique ! Au plaisir de vous rencontrer prochainement dans les lieux magiques de la Haute-Loire … Cordialement, Pascal.

  2. Bonjour Michèle,

    Un couple habite juste à coté de chez nous, et en effet, lors d’un petit barbecue estival, il arrive qu’on surprenne l’un des deux, rôdant au dessus de nos têtes. Nous les voyons aussi plonger en piqué dans les champs puis remonter avec un infortuné campagnol dans les serres.

    Ils sont magnifiques, et leur chant l’est tout autant !

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