5 Eboulis, chiers, rivières de pierres

Pourquoi tant de pierriers ?

Les pierriers, éléments essentiels du paysage des sucs

Tous les sucs sont recouverts et cernés par un manteau de pierriers, même si ces éboulis sont souvent en grand partie colonisés et donc cachés par la forêt.

Localement ces pierriers sont souvent appelés « chiers » (prononcer « chiaires »…) ou parfois « clapiers », et constituent un élément caractéristique du paysage.

Pourquoi des pierriers ?

Ces blocs de pierres résultent de la fragmentation de la roche au cours des quelques millions d’années qui ont suivi sa mise en place et essentiellement au cours des périodes glaciaires du dernier million d’années, Les roches étant particulièrement sensibles au gel.
En effet l’augmentation du volume de l’eau dans les fissures de la roche lors du gel entraîne une augmentation de la pression puis une décompression lors du dégel. La répétition de nombreux cycles gel et dégel entraîne un agrandissement des fissures.

Le déplacement des blocs

Les blocs ainsi formés vont ensuite se répandre sur les versants en fonction de la pente et de leur propre poids.L’ascension de n’importe quel suc montre de gros blocs en contrebas, entraînés par la gravité et des pierriers à blocs plus petits lorsqu’on de dirige vers le sommet qui est souvent recouvert de plaquettes plus ou moins fines.

Eboulis à gros blocs au pied de la Tortue
De petites plaquettes au sommet du Mont Signon

Les éboulis peuvent s’étendre loin au pied des sucs et même en être complètement détachés : en effet, pris dans la glace lors des périodes froides, ils se sont comportés comme une masse et ont lentement glissé vers le bas en s’éloignant du pied du suc où ils se sont formés. Ont les appelle alors « rivères de pierres ». On en observe de nombreux exemples dans le massif du Mézenc et du Meygal.

Rivière de pierres dans la forêt du Meygal

L’érosion est toujours active !

De nombreux sucs présentent encore des falaises de lave compacte mais l’étendue et l’épaisseur des éboulis qui s’étalent à leurs pied témoigne de l’érosion qui est toujours active. En effet il n’est pas rare d’assister à l’effondrement de blocs , surtout à la sortie de la période hivernale.

Le chier blanc près de Rosières

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