Rare et souvent inaccessible…

De son vrai nom Marguerite des Cévennes ou Marguerite de Montpellier en voilà une touffe dans son habitat préféré : une fissure de rochers…

Loin d’être répartie sur tout le territoire, cette plante est endémique de l’Est des Pyrénées et du Massif central.

En Auvergne :
« Quelques foyers importants en Haute-Loire, dans le Haut-Allier, le Mézenc, le Meygal, ainsi que dans la haute vallée de la Loire, à la hauteur de Chaspinhac »…
Source : Atlas de la flore d’Auvergne (Antonetti et Al. 2006).
Et puis c’est à peu près tout pour l’Auvergne ! Et en conséquence, bien sûr il s’agit d’une espèce protégée…
Est-ce bien une vraie marguerite ?
Sur la base de ses ressemblances avec la Marguerite commune (Leucanthemum vulgare) les scientifiques l’ont également baptisée Leucanthemum mais bien sûr avec un nom d’espèce différent : Leucanthemum monspeliense …
Leucanthemum signifie simplement « fleur blanche » …

Ce sont surtout les feuilles très découpées qui sont différentes de celles de la Marguerite commune et qui la rendent identifiable dans les rochers en-dehors de la floraison.

La Marguerite est-elle une vraie fleur ?
La réponse est NON, les marguerites ne sont pas des fleurs, elles font semblant !

Au centre, des centaines de minuscules fleurs jaunes complètes entourées de fleurs blanches en forme de languette (ici il y en a 22). Le tout, appelé capitule, ressemble à une fleur…

Les couleurs contrastées de la marguerite sont très visibles pour les insectes, leur atterrissage et le butinage étant facilité par la forme plate et ouverte du capitule. Ils vont trouver dans les fleurs jaunes centrales nectar et pollen…
Aux marguerites tu as donné un nom de femme
Ou bien aux femmes tu as donné un nom de fleur
C’est pareil.
L’essentiel c’était que ce soit joli
Que ça fasse plaisir…
(J. Prévert)