Le retour du Castor…

Pour manger les feuilles des arbres il y a façon girafe et façon castor...

Septembre 2023

Au début des années 1960 le Castor d’Eurasie (différent du Castor canadien) avait pratiquement disparu d’Europe ! En France il ne restait plus que des populations résiduelles en vallée du Rhône.

Le castor a bénéficié d’une protection nationale en 1968.

Les mesures de protection, associées à des réintroductions à partir des populations rhodaniennes à permis une expansion spectaculaire, en témoigne la carte que l’on trouve sur le site du museum d’histoire naturelle :

Répartition actuelle du Castor en France.
Source : Museum National d’Histoire Naturelle.

Le Castor en Haute-Loire…

Sa présence est avérée à la fin des années 1980 à Devesset, au barrage de Lavalette puis à Fay-sur-Lignon. Il est probable que ces sites ont été colonisés à partir des castors du bassin de l’Eyrieux. Malheureusement il n’est plus fait mention de traces de castor dans ce secteur depuis quelques années….. à rechercher donc !!

Sur la rivière Allier il est installé en Limagne de Brioude depuis 1999.

Sa présence n’est repérée sur la Loire que depuis 2015 (Monistrol-sur-Loire) mais en l’espace de huit ans on le trouve un peu partout sur le fleuve, en amont et en aval de la ville du Puy, et jusqu’à Goudet….

Réintroduit à Blois, sa remontée progressive a été stoppée au barrage de Villerest. Les castors que l’on observe actuellement chez nous sur la Loire viennent donc plus vraisemblablement d’une réintroduction dans le Forez (toujours à partir du Rhône)…

Comment trouver le castor ?

On le trouvera sur des berges un peu sauvages : pas d’enrochement, beaucoup de végétation, des forêts de bords de rivière avec des saules qu’il affectionne particulièrement…

Très discret et plutôt crépusculaire et nocturne, il est difficile à observer mais il laisse des traces caractéristiques sur les rives :

Indices laissés par le Castor à Brives-Charensac : végétarien strict il se nourrit de l’écorce des bois tendres (saules et peupliers) mais surtout des rameaux tendres et des feuilles de ces mêmes arbres qu’il abat en les taillant en forme de crayon. Photos Alain Groisier

Avec un peu de patience lors d’un affût crépusculaire vous le verrez peut-être passer : seuls dépassent narines, yeux et oreilles qui sont alignés….

Et si vous repérez des traces laissées par le castor dans la région n’hésitez pas à faire part de votre trouvaille sur le portail de la faune en Auvergne Rhône Alpes : https://www.faune-aura.org

3 commentaires

  1. Le mieux est peut être de ne pas chercher à les « trouver » pour ne pas les faire fuir … Aucune trace coté Sumène trop de roches et pas assez de saules ?

    A Devesset ( la présence était au plan d’eau ? ) comme à Lavalette est il possible que les sites touristiques aient attirés trop de fréquentation pour sa quiétude ?

    • Bonjour,
      S’il n’est pas chassé et pas trop dérangé la nuit,le castor semble très bien s’accomoder de la présence humaine. On peut le trouver en pleine ville ! Mais effectivement il y a certainement des sites plus sensibles…
      Concernant la Sumène je pense que sur la plus grande partie de son cours la profondeur de l’eau semble insuffisante.

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