L’écorce lumineuse du Pin sylvestre…

Quand la belle écorce du Pin se desquame en lambeaux cuivrés...

Janvier 2026

L’écorce sombre, épaisse et crevassée du vieux pin a gardé les couleurs chaudes cuivrées caractéristiques de l’espèce sur une branche plus récente.

La couleur de l’écorce du Pin sylvestre…

L’écorce du Pin sylvestre contient des pigments jaunes à orangés (caroténoïdes) et des pigments rougeâtres (flavonoïdes, tanins) dont l’association produit cette couleur rose saumon caractéristique des jeunes troncs et de la partie supérieure de l’arbre.

Mais c’est surtout parce que l’écorce est mince et lisse sur les jeunes parties que la lumière peut se réfléchir sur les couches de cellules pigmentées.

Avec l’âge, l’écorce s’épaissit et se fissure, devenant gris-brun foncé: la couleur saumonée disparaît alors.

Les pelures de l’écorce…

L’écorce du Pin se désquame en écailles fines qui peuvent se détacher et recouvrir le sol par temps de vent et de pluie…
Pourquoi ?

L’écorce c’est du liège…

Les cellules du liège sont vides : ce sont des cellules mortes . Seules subsistent leurs parois qui sont imprégnées de subérine.

L’épaisse couche de liège du chêne liège

même chez le Pin sylvestre….

La couche de cellules subéreuses (liège) du Pin et de la plupart des autres arbres est beaucoup plus mince, moins élastique, et la disposition des cellules plus irrégulière mais elle est bien présente, avec ses cellules vides et sa subérine…

La structure du liège confère à l’écorce des propriétés vitales pour l’arbre :

Mais ça coince…

Les cellules du liège sont mortes donc elles ne peuvent pas se diviser donc l’écorce ne peut pas suivre l’augmentation de diamètre de l’arbre

Un tronc de Pin sylvestre s’épaissit d’environ 4 à 8 mm par an, donc 4 à 8 cm tous les dix ans

Au fur et à mesure que le tronc s’épaissit par les dépôts des cernes de bois, sa circonférence augmente. Pour suivre cette augmentation le liège doit se régénérer.

La régénération se fait à partir de tissus vivants plus profonds. Elle ne s’effectue pas de façon uniforme sur l’ensemble de la circonférence mais par petites touches locales qui forment des lentilles de liège qui au cours de la croissance en épaisseur de l’arbre vont se chevaucher et se superposer, les plus récentes à la base du liège qui constitue l’écorce externe.

Coupe dans tronc de Sapin douglas. L’écorce externe est formée d’une succession de lentilles de liège qui se chevauchent
Chez le jeune pin les lentilles sont très fines : ce sont les pelures.

Toutes les lentilles qui se trouvent vers l’extérieur se détachent progressivement en plaques… et le tronc pèle.

Lentilles de liège dans l’écorce d’un Pin sylvestre âgé, visibles à la faveur d’une échancrure dans le tronc.

Malgré ses qualités, le liège ne peut pas tout…

Ces petits trous dans l’écorce n’augurent rien de bon pour l’arbre. Ce sont les trous d’envol de petits coléoptères dont les larves se nourrissent de la délicieuse écorce interne en creusant des galeries…


D’ailleurs cette écore interne de pin, nutritive, était consommée par les populations Sami de Laponie….

Les plaques s’épaississent avec l’âge…

En vieillissant l’écorce du pin s’assombrit et se crevasse : les squames sont de plus en plus épaisses…

Il s’agit bien de la base d’un Pin sylvestre (les feuilles ne sont pas celles du pin) !

Toutes les écorces ne se crevassent pas…

Admirez les troncs des hêtres qui n’ont pas pris une ride ! Seuls les hêtres très âgés commencent à se crevasser à la base…

Alors comment se débrouille le liège pour s’agrandir en maintenant une « peau lisse » ?

Peut-être trouverez-vous la réponse ici :

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