Elles sont arrivées au courant du mois de février, bien avant les autres hirondelles . Il faut dire qu’elles sont parties moins loin, en général autour du bassin méditerranéen, parfois même juste le midi de la France…
Mais la ponte et l’élevage des jeunes ne se fera qu’aux mois de mai et juin, lorsque les insectes seront plus abondants…
C’est l’hirondelle des parois rocheuses, le long desquelles elle chasse avec force pirouettes et plongées, utilisant sans doute les courants ascendants qui s’élèvent de la pierre ensoleillée dont elle ne s’éloigne guère.
D’un vol rapide et précis, elle saisit divers insectes et même des papillons dédaignés par les autres hirondelles…
Une livrée brune, une queue très peu échancrée la distingue facilement des autres hirondelles. Les taches blanches sur la queue sont visibles lorsque celle-ci est bien étalée, visibles également en vol.
L’hirondelle de fenêtre avec laquelle elle voisine souvent s’identifie facilement par son croupion blanc éclatant.
L’Hirondelle de rochers n’est présente que dans une partie de la France !
Contrairement à l’hirondelle de fenêtre dont les nids peuvent être collés les uns aux autres sous les toits des maisons, l’Hirondelle de rochers niche essentiellement en milieu naturel, en petites colonies lâches de deux à cinq couples avec des nids souvent distants de plusieurs dizaines de mètres. En effet chaque couple s’assure une certaine surface de paroi pour la chasse aux insectes et gare à l’intrusion d’un voisin, qu’il soit congénère ou d’une autre espèce !
En dehors des parois rocheuses elle occupe volontiers d’autres constructions : ponts, ruines de chateaux, mais aussi parfois les maisons…
Les deux espèces d’hirondelles les plus connues, Hirondelle rustique et Hirondelle de fenêtre, ont pour la plupart quitté le milieu naturel pour nicher dans ou sur les maisons. L’Hirondelle de rochers va-t-elle suivre la même évoluton ?